> Le MNALe Mouvement National Algérien
(1954-1956)
Le Mouvement
National Algérien (MNA) a été
créé fin novembre 1954, dans le
prolongement de l'Étoile Nord-Africaine du Parti
du Peuple Algérien (PPA) et du Mouvement pour le
triomphe des libertés démocratiques (MTLD),
refondu au Congrès d'Hornu, en juillet 1954.
Dès le 2 novembre 1954, les messalistes s'engagent
dans la révolution et le MNA en devient le parti
d'avant-garde. Face à lui vont se dresser les
autorités coloniales, le Front de
Libération Nationale (FLN) ainsi que ses
alliés en Algérie et en France, la Ligue
arabe et le bloc communiste. Afin de progresser
dans la compréhension honnête de cet
événement de portée internationale
communément appelé « Guerre
d'Algérie », deux auteurs de formation,
génération et sensibilité
différentes ont décidé de regrouper,
pour la première fois, des documents provenant de
cette organisation méconnue et toujours
stigmatisée : le MNA. De 1954 à
1956, les militants et dirigeants du MNA participent
activement à la création de l'Armée
de Libération Nationale (ALN), créent le
premier syndicat algérien indépendant
(L'Union Syndicale des Travailleurs Algériens),
participent à l'internationalisation de la
question algérienne (Conférence de
Bandoeng, ONU, etc.) et se battent pour une
Assemblée Constituante Souveraine élue au
suffrage universel par tous les Algériens
(Européens, Juifs et Musulmans) en recherchant
toujours l'alliance de la classe ouvrière et celle
du peuple français ami. La lecture seule
des documents de cette organisation ne peut permettre de
cerner tous les tenants et aboutissants de la
révolution algérienne mais une analyse
raisonnée de cette séquence décisive
dans l'histoire de l'Algérie contemporaine ne
saurait en faire l'économie. Nedjib Sidi
Moussa est né en 1982 à Valenciennes.
Titulaire d'un Master en sciences politiques (Paris l),
il est actuellement doctorant et prépare une
thèse sur les membres du Conseil national de la
révolution algérienne (CNRA) de juillet
1954. Jacques Simon
est né en 1933 à Palat
(Algérie). Étudiant à Paris, il
s'engage dans la lutte pour l'indépendance de
l'Algérie, après le congrès du MTLD
à Hornu (1954) et participe à la
construction de la fédération de France de
l'USTA. Docteur en Histoire, il est actuellement le
président du Centre de recherche et d'Étude
sur l'Algérie Contemporaine. (CREAC). Illustration :
Manifestation de travailleurs algériens
organisée à Paris le 9 mars 1956 par le
MNA, contre « les pouvoirs spéciaux
».